Wall Street: sur la mauvaise pente avec la correction du pétrole
information fournie par Zonebourse 15/12/2025 à 18:03
En fin de matinée, le Dow Jones recule de 0,1% à 48 430,6 points, tandis que le S&P 500, plus large, est stable à 6 825,8 points. Le Nasdaq Composite recule lui de 0,2% à 6 825,8 points.
Après une ouverture dans le vert, motivée par quelques achats à bon compte de la part d'investisseurs attirés par des valorisations jugées plus raisonnables, les grands indices ont effacé l'intégralité de leurs gains pour s'enfoncer en territoire négatif, la progression du début de séance ayant été sapée par le repli du secteur énergétique dû à la chute des cours du pétrole.
Déjà orientés à la baisse ce matin, les prix de l'or noir ont amplifié leur recul dans la matinée, à tel point que le baril de brut texan WTI abandonne désormais 1,4% à 56,6 dollars, au plus bas depuis le mois de mai.
Alor que l'évolution des cours du pétrole était largement ignoré sur les marchés d'actions ces derniers mois, une correction trop importante pourrait raviver l'inquiétude pour la santé de l'économie mondiale.
"La grande question pour 2026 étant de savoir jusqu'où le pétrole va baisser", souligne-t-on chez Muzinich & Co. "Les prix du pétrole ont baissé tout au long de 2025 et le marché est déjà en excédent", rappelle ainsi la firme d'investissement.
"Si l'offre russe reste stable en 2026 et que l'offre hors OPEP hors Russie augmente plus vite que prévu - ou, inversement, si la croissance mondiale ralentit fortement - il est probable que les prix du pétrole passent sous les 50 dollars", préviennent ses équipes.
Avec la chute du pétrole, l'indice S&P sectoriel de l'énergie accuse la pire performance du jour (-1,1%) plombé entre autres par Chevron (-1%) et ExxonMobil (-1,6%).
Ce que les investisseurs attendent afin d'enclencher le traditionnel "rally" de Noël, ce sont des statistiques économiques rassurantes à la fois sur l'état de la conjoncture et de la trajectoire des baisses de taux.
A ce titre, les intervenants prendront connaissance, dès demain, du rapport sur l'emploi pour le mois de novembre, qui devrait indiquer que les Etats-Unis n'ont créé que 35 000 emplois non agricoles le mois passé.
Ces chiffres, diffusés avec plus de quinze jours de retard en raison de la fermeture des administrations fédérales, devraient également intégrer les estimations des créations de postes en octobre, évaluées à environ 55 000 emplois, mais pas le taux de chômage pour ce mois, la paralysie du Département du Travail ayant empêché la collecte de certaines données.
Par ailleurs, le rapport sur l'inflation de novembre, programmé jeudi, devrait montrer que les prix à la consommation (CPI) ont progressé de 3% sur un an, un rythme inchangé par rapport à septembre, sachant que les données d'octobre ne seront jamais publiées en raison du "shutdown".
Les acteurs de marché espèrent que ces chiffres refléteront une activité à la "goldilocks", marquée par une croissance modérée et une inflation maîtrisée, de nature à permettre à la Réserve fédérale de continuer à baisser ses taux d'intérêt.
En attendant, les investisseurs ont pris connaissance, ce matin, d'une forte baisse de l'indice Empire State de la Fed de New York mesurant les conditions d'activité dans le secteur manufacturier de la région, qui a chuté de 23 points pour s'établir un peu en dessous de zéro, à -3,9.
Sur le marché obligataire, les taux continuent de faire preuve de volatilité et le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans, qui joue aux yo-yo depuis plus d'une semaine, repart à la hausse au-delà de 4,17% en dépit de l'affaiblissement du dollar.
L'euro rebondit en effet bien au-dessus du seuil de 1,1750 face au billet vert, un sommet de quasiment trois mois, ce qui pourrait laisser entrevoir d'après les cambistes un retour vers son sommet annuel de 1,1850 d'ici à la fin de l'année, notamment en cas de discours peu accommodant jeudi de la part de la BCE.
L'or fait une pause autour de 4 324 dollars, mais son récent mouvement ascensionnel pourrait l'envoyer, là encore de l'avis des professionnels, vers de nouveaux plus hauts absolus et un objectif de 4 460 dollars à court terme.
Signe du petit regain de stress qui gagne les marchés américains, l'indice de volatilité VIX se tend de 6% à 16,7.
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